Maurice MICHEL née le 25 mars 1930 à Etterbeek. Licencié en sciences botaniques. Agrégé de l'enseignement moyen de L’ULB.
Très intéressé par l’écologie, il fait son mémoire « Les plantes calcicoles (qui poussent dans une terre riche en calcium et peu acide) et calcifuges (végétaux acidophiles ou silicicoles) du Sud de la France » chez le professeur Paul Duvigneaud. Celui-ci était professeur à l'Université libre de Bruxelles, à la Faculté des Sciences agronomiques de Gembloux et à l'Université Paris Diderot où il reçoit le titre de docteur honoris causa. Il est un des pionniers de l'écologie et le fondateur de l'écologie urbaine. Ce professeur lui propose de partir avec lui dans le Sud de la France pour étudier les plantes calcicoles et calcifuges. Pendant quelques semaines ils explorent la région située entre Nice et Menton. Sous la direction de ce Professeur, Michel récolte des échantillons de plantes et de terre pour les analyser à son retour en Belgique. Il obtient pour ce travail, le premier prix ex aequo, aux concours interuniversitaire. Le professeur Duvigneaud faisait des relevés phytosociologiques. Il rentre en Belgique et obtient pour Michel qui n’avait pas terminé ses récoltes, une chambre et un bureau au centre océanographique de Villefranche-sur-mer. A la station agronomique d’Antibes, Michel apprend à doser le calcaire actif dans différents sols. Cette station se trouve en face de la villa Thuret, un jardin botanique. En 1854, le botaniste français Gustave Adolphe Thuret est le premier à observer le phénomène de la fécondation chez l'algue brune Fucus. Ce n’est que quelques années plus tard en 1877 que le zoologiste suisse Hermann Fol observe ce phénomène chez l’animal sur un ovule d’étoile de mer.
Michel chante dans la chorale de l'ULB. Il collabore à l'enregistrement des deux premiers disques des chants d’étudiants sous la direction de Robert Ledent. (Chef d'orchestre et compositeur, directeur de l'Académie d'Ixelles). Une secrétaire choriste comme lui et secrétaire d'un directeur de l'Exposition Universelle de 1958 lui annonce qu'on recherchait un biologiste pour travailler au Palais de la Science. Il se présente à ce directeur qui l’engage comme démonstrateur et finalement le professeur Vandenbroeck lui demande de diriger la classe "cellule vivante" avec une biologiste de l'UCL.
A cette occasion, il a la chance de rencontrer au Palais de la Science, Walt Disney. L’auteur de Blanche Neige, est très intéressé par un appareillage de télévision qui permet de montrer aux visiteurs du Palais les différentes phases de la division cellulaire du début de l'embryologie du rat. Les coupes microscopiques lui ont été données par le professeur Dalcq, professeur d’histologie et de cytologie à la Faculté de Médecine de l’ULB. Ce professeur rencontre plusieurs fois Michel et lui explique ce que le public doit retenir de ce développement. A Walt Disney, ce cinéaste de renom, Michel montre comment le fonctionnement de plusieurs caméras reliées à des microscopes enregistre les différents stades de la mitose pour les montrer au public. Le professeur Chèvremont, cytologiste à l’université de Liège lui fournit également des préparations de neuroblastes en divisions.
Michel organise plusieurs visites guidées et commentées des différents stands de la classe « Cellule Vivante ». Sans explications verbales, les stands sont difficiles à comprendre. Les visiteurs peuvent demander des explications concernant la photosynthèse, la génétique, les groupes sanguins qu’ils peuvent se faire déterminer. Il s’occupe également de l’installation des différents stands et notamment celui de l’Espagne qui explique les travaux du prix Nobel espagnol le Professeur Santiago Ramón y Cajal sur les synapses.
Grâce aux visites guidées, la classe de la cellule vivante eut beaucoup de visiteurs. La presse avait annoncé qu’au Palais de la Science il y avait un microscope électronique. La plupart des visiteurs veulent voir ce que ce microscope peut montrer. Malheureusement aucune préparation n’a été fournie avec le microscope. Le public est déçu. Michel a alors l’idée d’attraper une mouche et de placer un petit fragment d’aile sur la grille du microscope. Les visiteurs peuvent enfin raconter qu’ils avaient vu une aile de mouche agrandie plusieurs milliers de fois
.
A la fin de l’exposition 58, le professeur Marcel Homès directeur du laboratoire de Physiologie Végétale de l’ULB lui propose d’être son assistant ce que Michel accepte. Peu de temps après sa nomination comme assistant, le directeur de l’Instruction Publique de la Commune de Schaerbeek demande au professeur Marcel Homès s'il ne connait pas un biologiste qui pourrait remplacer le professeur Jean-Marie Latour, professeur de biolologie à l’athénée F. Blum, tombé malade. Le professeur Marcel Homès propose à Michel de faire ce remplacement. Les liens entre l’ULB et l’enseignement à la Commune de Schaerbeek étaient très étroits. Michel accepte. Malheureusement le professeur Latour décéda. Michel doit choisir entre une carrière universitaire et l’enseignement de biologie à l’athénée Fernand Blum. Il choisit finalement d’être professeur de biologie tout en restant part-time à l'université chez le professeur Homès.
A l'Athénée, grâce aux conseils et à l'aide du professeur Hubert Bruge chez qui Michel avait fait son stage et passé son agrégation, il enseigne la biologie et quelques heures de physique. Bruge et Michel se partagent l'enseignement de la biologie, aidés par le préfet Berré qui leur donne à chacun un horaire qui leur permet de continuer leur enseignement à l’ULB, pour Bruge au laboratoire de zoologie et pour Michel au laboratoire de botanique.
Le préfet Berré demande également à Michel de continuer à faire les exposés que Jean Marie Latour faisaient au Musée d’histoire naturelle pour le service éducatif dirigé par le professeur Louis Debot, auteur du MANUEL DES ARBRES ET ARBRISSEAUX DE Belgique.
Michel possède un passe qui lui permet d’accéder à toutes les salles du Musée, même celles interdites au public. Ses élèves de Fernand Blum sont très fiers de pouvoir y accéder et d’observer ce que le public ne pouvait voir, par exemple, le squelette d’une baleine.
A cette époque, l'anatomie des organes génitaux de l'homme et la femme est enseignée aux élèves de rhétorique, la 6ème actuelle. C’est encore en 1958 un sujet tabou. Michel commence donc cet enseignement en dernière année d’humanité. Aborder la sexualité autrement que sous l’angle médical se révèle parfois chose délicate, puisque, que ce soit dans les sociétés judéo-chrétiennes ou musulmanes, le sexe apparait à cette époque comme un domaine relevant de l’intimité des individus. Deux ans plus tard Michel enseigne l’anatomie des organes génitaux ainsi que des notions de sexualité en première année soit à l’âge de 12 ans. Il achète les différents livres de la collection Hachette qui traitent de ce sujet. Une note au journal de classe est inscrite pour prévenir les parents que de tels livres se trouvent dans la bibliothèque de biologie et peuvent être empruntés par leurs enfants. Rares sont ceux qui s’opposèrent à ce rangement dans la bibliothèque.
Grâce à l’aide des préfets Berré et Jacques Cooremans, les horaires des professeurs Bruge et Michel leur permettent de se partager le cours de biologie de la première année à la sixième année; Bruge s’occupe des sections scientifiques, Michel des sections gréco-latines et économiques. C’est pour le professeur Michel un réel plaisir de travailler avec les conseils du professeur Bruge. Ensemble ils font plusieurs excursions, souvent avec le professeur Marcel Mathieu, professeur de géographie. Ils sont tous les deux à l’université, ce qui leur permet d’avoir facilement accès à du matériel pour illustrer leurs cours. Michel est aussi à l’Institut des sciences naturelles ce qui lui permet d’enrichir la collection de crânes fournis par un préparateur avec qui Michel avait sympathisé. Un cousin de Michel habite dans le Surrey (Grande Bretagne) près d’une firme anglaise spécialisée dans le matériel de biologie. Plusieurs préparations microscopiques sont achetées pour les travaux de microscopies en classe de biologie.
Michel oblige les élèves de 1ère année à placer dans leur classeur de biologie, les 6 pages de conseils que son collègue Bruge a rédigées pour sa tenue. Il leur demande également de définir tous les nouveaux termes utilisés au cours dans un répertoire alphabétique. Certains de ses élèves, étudiants en médecine à l’ULB, lui disent qu’ils continuent ce dictionnaire. Il complète aussi la série de planches didactiques réalisées par Bruge et Latour. Toutes ces planches didactiques réalisées par Latour, Bruge et Michel sont reproduites en plusieurs centaines d’exemplaires afin que les élèves puissent les insérés dans leur classeur de biologie.
Jacques Cooremans et Michel font du bateau à voile à Zeebruge. Au Lac d’Hofstade, d’une superficie de plus de 150 hectares, Michel fait fonction de moniteur de voile sur des « vauriens » et des « Tritons (Jouet) » avec les élèves de l’athénée, pour aider ses collègues professeurs de gymnastique.
Au cours des leçons de mycologie, c’est l’occasion de parler des champignons hallucinogènes, du LSD et des différentes drogues et de leurs effets.
Dans le local de biologie, il place les aquariums qu’il n’utilise plus chez lui, pour y élever éventuellement des blattes. Les blattes sont aussi appelées cafards ou cancrelats. Son collègue Bruge le met en garde face au danger d’infester la Commune de Schaerbeek. L’élevage des insectes ne dura que quelques semaines, le temps nécessaire pour leur étude dans le cadre de travaux pratiques.
L’heure de cours durant 50 minutes, il est impossible de travailler correctement en si peu de temps lors des travaux pratiques. Michel demande de faire les travaux pratiques en 2 heures de cours. Les années suivantes cette proposition est acceptée par le Préfet.
Des films de biologie et d’éducation sexuelle empruntés au service éducatif du ministère sont enregistrés sur cassettes à l’ULB. Ce qui permet aux professeurs de ne pas être obligés d’aller dans la salle de cinéma pour les montrer à ses élèves. Dans une classe il y a un magnétoscope et un écran de télévision.
L’évolution, Darwin, le créationnisme, et la santé sexuelle et reproductive des jeunes, conduisent à de multiples discussions avec les élèves.
Quand le professeur Bruge prend sa retraite et quitte l’athénée, Michel reprend ses cours jusqu’ à ses 57 ans. Il quitte alors l’athénée Blum et continue son travail de biologiste à l’ULB chez le professeur Jacques Homès jusqu’à 65 ans. Le professeur Jacques Homès chef de service du laboratoire de cytologie et de morphologie végétale au jardin Expérimental Jean Massart, étudie la multiplication des orchidées par la méthode de culture in vitro des méristèmes de tige sur la croissance et la différenciation de protocormes de Cymbidium .
Michel travaille sur les cécidies (Galle produite sur les diverses parties de certains végétaux, suite à des piqûres d'animaux parasites.), notamment le neuroterus quercusbaccarum, et le crown gall, le cancer végétal.
A 65 ans (le 25 mars), Michel est nommé chercheur à l’ULB pour terminer l’année académique et lui permettre de donner ses appréciations sur les étudiants de pharmacie qu’il a aux travaux pratiques de cytologie et d’histologie végétale pour le professeur Jean Lejoly.
Une belle période de sa vie avec le professeur Hubert Bruge et ses collègues : Jo Delahaut, Docteur en Histoire de l'Art, le premier abstrait géométrique en Belgique après 1945. Ce peintre bien connu donne ses conseils au cours des séances de dessins scientifiques en biologie chez Bruge et Michel. Il aime discuter avec lui pendant les récréations. Marcel Mathieu, professeur de géographie participe aux différentes excursions dans le Boulonnais, à Wissant, sur la Côte d’Opale, dans l’Eifel etc.., Mawet, professeur de physique qui reçoit de Michel pour la classe de physique un ancien appareil enregistreur sur bandes en papier. Jacques Thiry, professeur d’anglais et le professeur Raymond Bartholeyns professeur de mathématique qui enseigne à son fils Marc, sorti ingénieur électro mécanicien de la faculté polytechnique avec la plus grande distinction, pour son travail de fin d’année. Son fils Maxime ostéopathe et son autre fils Arnaud ingénieur commercial Solvay avec grand distinction. L’autre fils de Michel, Patrick, chef de service adjoint à Erasme en chirurgie vasculaire chez le professeur Dereume décédé prématurément, était aussi un élève de F. Blum. Son petit-fils Loïc, fils de Patrick est sorti bio ingénieur avec la grande distinction de l’ULB. Sa petite fille Aline massothérapeute est spécialisée en aromathérapie. Sa petite fille Lou, fille de Patrick, est âgé de 9 ans.
Aujourd’hui, avec son ancien élève et ami le médecin spécialiste en oto-rhino-laryngologie, Henri Haberman, il aime à se rappeler les excellents moments qu’ils ont passés à l’Athénée Fernand Blum.
Pendant les vacances, il fit plusieurs fois la traversée du Lavandou en Corse et en Sardaigne comme équipier sur le voilier de son ami Pierre Delachenal, général de l'Armée de l'Air française qui, sous le grade de commandant, devient, en 1953, le premier commandant de la patrouille de France.
Aujourd’hui il séjourne souvent avec son épouse au Lavandou à côté de Bormes-les-Mimosas où habitent son ancien patron et ami, Jacques Homès et son épouse Esther Balasse, professeur de biologie.
Très intéressé par l’écologie, il fait son mémoire « Les plantes calcicoles (qui poussent dans une terre riche en calcium et peu acide) et calcifuges (végétaux acidophiles ou silicicoles) du Sud de la France » chez le professeur Paul Duvigneaud. Celui-ci était professeur à l'Université libre de Bruxelles, à la Faculté des Sciences agronomiques de Gembloux et à l'Université Paris Diderot où il reçoit le titre de docteur honoris causa. Il est un des pionniers de l'écologie et le fondateur de l'écologie urbaine. Ce professeur lui propose de partir avec lui dans le Sud de la France pour étudier les plantes calcicoles et calcifuges. Pendant quelques semaines ils explorent la région située entre Nice et Menton. Sous la direction de ce Professeur, Michel récolte des échantillons de plantes et de terre pour les analyser à son retour en Belgique. Il obtient pour ce travail, le premier prix ex aequo, aux concours interuniversitaire. Le professeur Duvigneaud faisait des relevés phytosociologiques. Il rentre en Belgique et obtient pour Michel qui n’avait pas terminé ses récoltes, une chambre et un bureau au centre océanographique de Villefranche-sur-mer. A la station agronomique d’Antibes, Michel apprend à doser le calcaire actif dans différents sols. Cette station se trouve en face de la villa Thuret, un jardin botanique. En 1854, le botaniste français Gustave Adolphe Thuret est le premier à observer le phénomène de la fécondation chez l'algue brune Fucus. Ce n’est que quelques années plus tard en 1877 que le zoologiste suisse Hermann Fol observe ce phénomène chez l’animal sur un ovule d’étoile de mer.
Michel chante dans la chorale de l'ULB. Il collabore à l'enregistrement des deux premiers disques des chants d’étudiants sous la direction de Robert Ledent. (Chef d'orchestre et compositeur, directeur de l'Académie d'Ixelles). Une secrétaire choriste comme lui et secrétaire d'un directeur de l'Exposition Universelle de 1958 lui annonce qu'on recherchait un biologiste pour travailler au Palais de la Science. Il se présente à ce directeur qui l’engage comme démonstrateur et finalement le professeur Vandenbroeck lui demande de diriger la classe "cellule vivante" avec une biologiste de l'UCL.
A cette occasion, il a la chance de rencontrer au Palais de la Science, Walt Disney. L’auteur de Blanche Neige, est très intéressé par un appareillage de télévision qui permet de montrer aux visiteurs du Palais les différentes phases de la division cellulaire du début de l'embryologie du rat. Les coupes microscopiques lui ont été données par le professeur Dalcq, professeur d’histologie et de cytologie à la Faculté de Médecine de l’ULB. Ce professeur rencontre plusieurs fois Michel et lui explique ce que le public doit retenir de ce développement. A Walt Disney, ce cinéaste de renom, Michel montre comment le fonctionnement de plusieurs caméras reliées à des microscopes enregistre les différents stades de la mitose pour les montrer au public. Le professeur Chèvremont, cytologiste à l’université de Liège lui fournit également des préparations de neuroblastes en divisions.
Michel organise plusieurs visites guidées et commentées des différents stands de la classe « Cellule Vivante ». Sans explications verbales, les stands sont difficiles à comprendre. Les visiteurs peuvent demander des explications concernant la photosynthèse, la génétique, les groupes sanguins qu’ils peuvent se faire déterminer. Il s’occupe également de l’installation des différents stands et notamment celui de l’Espagne qui explique les travaux du prix Nobel espagnol le Professeur Santiago Ramón y Cajal sur les synapses.
Grâce aux visites guidées, la classe de la cellule vivante eut beaucoup de visiteurs. La presse avait annoncé qu’au Palais de la Science il y avait un microscope électronique. La plupart des visiteurs veulent voir ce que ce microscope peut montrer. Malheureusement aucune préparation n’a été fournie avec le microscope. Le public est déçu. Michel a alors l’idée d’attraper une mouche et de placer un petit fragment d’aile sur la grille du microscope. Les visiteurs peuvent enfin raconter qu’ils avaient vu une aile de mouche agrandie plusieurs milliers de fois
.
A la fin de l’exposition 58, le professeur Marcel Homès directeur du laboratoire de Physiologie Végétale de l’ULB lui propose d’être son assistant ce que Michel accepte. Peu de temps après sa nomination comme assistant, le directeur de l’Instruction Publique de la Commune de Schaerbeek demande au professeur Marcel Homès s'il ne connait pas un biologiste qui pourrait remplacer le professeur Jean-Marie Latour, professeur de biolologie à l’athénée F. Blum, tombé malade. Le professeur Marcel Homès propose à Michel de faire ce remplacement. Les liens entre l’ULB et l’enseignement à la Commune de Schaerbeek étaient très étroits. Michel accepte. Malheureusement le professeur Latour décéda. Michel doit choisir entre une carrière universitaire et l’enseignement de biologie à l’athénée Fernand Blum. Il choisit finalement d’être professeur de biologie tout en restant part-time à l'université chez le professeur Homès.
A l'Athénée, grâce aux conseils et à l'aide du professeur Hubert Bruge chez qui Michel avait fait son stage et passé son agrégation, il enseigne la biologie et quelques heures de physique. Bruge et Michel se partagent l'enseignement de la biologie, aidés par le préfet Berré qui leur donne à chacun un horaire qui leur permet de continuer leur enseignement à l’ULB, pour Bruge au laboratoire de zoologie et pour Michel au laboratoire de botanique.
Le préfet Berré demande également à Michel de continuer à faire les exposés que Jean Marie Latour faisaient au Musée d’histoire naturelle pour le service éducatif dirigé par le professeur Louis Debot, auteur du MANUEL DES ARBRES ET ARBRISSEAUX DE Belgique.
Michel possède un passe qui lui permet d’accéder à toutes les salles du Musée, même celles interdites au public. Ses élèves de Fernand Blum sont très fiers de pouvoir y accéder et d’observer ce que le public ne pouvait voir, par exemple, le squelette d’une baleine.
A cette époque, l'anatomie des organes génitaux de l'homme et la femme est enseignée aux élèves de rhétorique, la 6ème actuelle. C’est encore en 1958 un sujet tabou. Michel commence donc cet enseignement en dernière année d’humanité. Aborder la sexualité autrement que sous l’angle médical se révèle parfois chose délicate, puisque, que ce soit dans les sociétés judéo-chrétiennes ou musulmanes, le sexe apparait à cette époque comme un domaine relevant de l’intimité des individus. Deux ans plus tard Michel enseigne l’anatomie des organes génitaux ainsi que des notions de sexualité en première année soit à l’âge de 12 ans. Il achète les différents livres de la collection Hachette qui traitent de ce sujet. Une note au journal de classe est inscrite pour prévenir les parents que de tels livres se trouvent dans la bibliothèque de biologie et peuvent être empruntés par leurs enfants. Rares sont ceux qui s’opposèrent à ce rangement dans la bibliothèque.
Grâce à l’aide des préfets Berré et Jacques Cooremans, les horaires des professeurs Bruge et Michel leur permettent de se partager le cours de biologie de la première année à la sixième année; Bruge s’occupe des sections scientifiques, Michel des sections gréco-latines et économiques. C’est pour le professeur Michel un réel plaisir de travailler avec les conseils du professeur Bruge. Ensemble ils font plusieurs excursions, souvent avec le professeur Marcel Mathieu, professeur de géographie. Ils sont tous les deux à l’université, ce qui leur permet d’avoir facilement accès à du matériel pour illustrer leurs cours. Michel est aussi à l’Institut des sciences naturelles ce qui lui permet d’enrichir la collection de crânes fournis par un préparateur avec qui Michel avait sympathisé. Un cousin de Michel habite dans le Surrey (Grande Bretagne) près d’une firme anglaise spécialisée dans le matériel de biologie. Plusieurs préparations microscopiques sont achetées pour les travaux de microscopies en classe de biologie.
Michel oblige les élèves de 1ère année à placer dans leur classeur de biologie, les 6 pages de conseils que son collègue Bruge a rédigées pour sa tenue. Il leur demande également de définir tous les nouveaux termes utilisés au cours dans un répertoire alphabétique. Certains de ses élèves, étudiants en médecine à l’ULB, lui disent qu’ils continuent ce dictionnaire. Il complète aussi la série de planches didactiques réalisées par Bruge et Latour. Toutes ces planches didactiques réalisées par Latour, Bruge et Michel sont reproduites en plusieurs centaines d’exemplaires afin que les élèves puissent les insérés dans leur classeur de biologie.
Jacques Cooremans et Michel font du bateau à voile à Zeebruge. Au Lac d’Hofstade, d’une superficie de plus de 150 hectares, Michel fait fonction de moniteur de voile sur des « vauriens » et des « Tritons (Jouet) » avec les élèves de l’athénée, pour aider ses collègues professeurs de gymnastique.
Au cours des leçons de mycologie, c’est l’occasion de parler des champignons hallucinogènes, du LSD et des différentes drogues et de leurs effets.
Dans le local de biologie, il place les aquariums qu’il n’utilise plus chez lui, pour y élever éventuellement des blattes. Les blattes sont aussi appelées cafards ou cancrelats. Son collègue Bruge le met en garde face au danger d’infester la Commune de Schaerbeek. L’élevage des insectes ne dura que quelques semaines, le temps nécessaire pour leur étude dans le cadre de travaux pratiques.
L’heure de cours durant 50 minutes, il est impossible de travailler correctement en si peu de temps lors des travaux pratiques. Michel demande de faire les travaux pratiques en 2 heures de cours. Les années suivantes cette proposition est acceptée par le Préfet.
Des films de biologie et d’éducation sexuelle empruntés au service éducatif du ministère sont enregistrés sur cassettes à l’ULB. Ce qui permet aux professeurs de ne pas être obligés d’aller dans la salle de cinéma pour les montrer à ses élèves. Dans une classe il y a un magnétoscope et un écran de télévision.
L’évolution, Darwin, le créationnisme, et la santé sexuelle et reproductive des jeunes, conduisent à de multiples discussions avec les élèves.
Quand le professeur Bruge prend sa retraite et quitte l’athénée, Michel reprend ses cours jusqu’ à ses 57 ans. Il quitte alors l’athénée Blum et continue son travail de biologiste à l’ULB chez le professeur Jacques Homès jusqu’à 65 ans. Le professeur Jacques Homès chef de service du laboratoire de cytologie et de morphologie végétale au jardin Expérimental Jean Massart, étudie la multiplication des orchidées par la méthode de culture in vitro des méristèmes de tige sur la croissance et la différenciation de protocormes de Cymbidium .
Michel travaille sur les cécidies (Galle produite sur les diverses parties de certains végétaux, suite à des piqûres d'animaux parasites.), notamment le neuroterus quercusbaccarum, et le crown gall, le cancer végétal.
A 65 ans (le 25 mars), Michel est nommé chercheur à l’ULB pour terminer l’année académique et lui permettre de donner ses appréciations sur les étudiants de pharmacie qu’il a aux travaux pratiques de cytologie et d’histologie végétale pour le professeur Jean Lejoly.
Une belle période de sa vie avec le professeur Hubert Bruge et ses collègues : Jo Delahaut, Docteur en Histoire de l'Art, le premier abstrait géométrique en Belgique après 1945. Ce peintre bien connu donne ses conseils au cours des séances de dessins scientifiques en biologie chez Bruge et Michel. Il aime discuter avec lui pendant les récréations. Marcel Mathieu, professeur de géographie participe aux différentes excursions dans le Boulonnais, à Wissant, sur la Côte d’Opale, dans l’Eifel etc.., Mawet, professeur de physique qui reçoit de Michel pour la classe de physique un ancien appareil enregistreur sur bandes en papier. Jacques Thiry, professeur d’anglais et le professeur Raymond Bartholeyns professeur de mathématique qui enseigne à son fils Marc, sorti ingénieur électro mécanicien de la faculté polytechnique avec la plus grande distinction, pour son travail de fin d’année. Son fils Maxime ostéopathe et son autre fils Arnaud ingénieur commercial Solvay avec grand distinction. L’autre fils de Michel, Patrick, chef de service adjoint à Erasme en chirurgie vasculaire chez le professeur Dereume décédé prématurément, était aussi un élève de F. Blum. Son petit-fils Loïc, fils de Patrick est sorti bio ingénieur avec la grande distinction de l’ULB. Sa petite fille Aline massothérapeute est spécialisée en aromathérapie. Sa petite fille Lou, fille de Patrick, est âgé de 9 ans.
Aujourd’hui, avec son ancien élève et ami le médecin spécialiste en oto-rhino-laryngologie, Henri Haberman, il aime à se rappeler les excellents moments qu’ils ont passés à l’Athénée Fernand Blum.
Pendant les vacances, il fit plusieurs fois la traversée du Lavandou en Corse et en Sardaigne comme équipier sur le voilier de son ami Pierre Delachenal, général de l'Armée de l'Air française qui, sous le grade de commandant, devient, en 1953, le premier commandant de la patrouille de France.
Aujourd’hui il séjourne souvent avec son épouse au Lavandou à côté de Bormes-les-Mimosas où habitent son ancien patron et ami, Jacques Homès et son épouse Esther Balasse, professeur de biologie.